Imaginez
un peu...674 visiteurs à la convention de SPAH pour ces 50ans! Prêt de
580 harmonicistes ou amateurs d'harmonica. Il y avait même des
familles, par exemple la famille
Miklas, famille américaine typique, dont le père et la mère, le
fils et la fille jouent de plusieurs types d'harmonica (toute la
palette existante)...
580 harmonicistes logés sur place, mais seulement 485 au banquet
final... Il y avait même un Tee-Shirt,
affichant le logo de cette
convention, très bien pensé !
Je suis arrivé en même temps que nos hôtes qui commençaient à installer
les nombreuses salles destinées aux exposants, aux classes de maîtres
et aux concerts. J'aurais pu m'incruster, voir ce qui se passait...mais
sans badge, ni détail affichant pourquoi j'étais ici, les regards
étaient un peu méfiants au premier abord. Ils se connaissaient,
certains arrivaient de loin, cet à dire d'autres états; je retrouvais
la même ambiance que dans les événements en Europe...Vous savez ? Quand
vous ne voyez vos copains fans d'harmo que une fois par an, voire moins
souvent...que vous êtes contents de retrouver un peu comme de la
famille. Il me fallait bien ça pour me rappeler comment peu se
sentir un nouveau venu sur un forum d'harmonica où nombreux sont ceux
qui se sont déjà rencontrés... Certains n'osent jamais s'exprimer comme
si ils attendaient que l'on vienne les chercher, et quittent même
parfois les forums en pensant que c'est un
repère de copains, donc fermé! Erreur...Il
suffit de se présenter, poser des questions, répondre, s'intéresser, se
déplacer, revenir... Personnellement j'attendais l'arrivée des copains
français, je guettais le plaisir de faire coucou à Joe Filisko, Eric
Noden, James Conway dans leur pays...Comme pour leur rendre la
politesse de leurs visites en France... sàrement d'autres harmonicistes
rencontrés en Europe... Je ne pensais pas aux têtes d'affiches. A la
base j'étais là pour découvrir, faire connaissance. Que de
découvertes !...
Nos
hôtes à St Louis étaient le "Gateway
harmonica
club"; ils
animaient en permanence le bar de l'hôtel. Winslow Yerxa, le
président de SPAH veillait à ce que tout se passe au mieux... JP
Pagan s'impliquait aussi fortement. Quant à Joe Filisko, j'ai
réalisé une fois de plus, à quel point il s'implique. Les boeufs le
soir, les ateliers de maîtres les après-midi... Rick Estrin à eu une
phrase très juste, spontanée pour définir Joe à Trossingen en son
absence, très belle et méritée (article
à venir)...
Le problème est toujours le même, voire de plus en plus un problème:
Pour parvenir à faire des choses dont tout le monde est heureux de
profiter, il faut des volontaires, bénévoles, qui n'agissent pas pour
eux même avant tout (le
meilleur moyen de se décourager), mais qui méritent des
retours et de la reconnaissance...
Sinon c'est la mort de festivals, ou l'asphyxie. J'arrête là, vous êtes
convaincus !...
Il faut parler de JP
Pagan: Le magazine papier américain d'harmonica "Harmonicas
Happenings"
c'est lui! Un travail titanesque pour une personne, même avec des
contributeurs! Il vient de décider de faire une pause, que je
redoute longue... Qui prendra sa suite?... Pour le peu que je sache, je
le sens mal ... Roger Trobridge en
sait quelque chose pour "Harmonica
World" (magazine
de la NHL).
Bernard Germain en France aussi, aujourd'hui Daniel Marty pour le
magazine "Harmonicas de France". J'en ferais bien autant (Il
y a plus que matière à faire), mais pas avant que les
amateurs d'harmonicas en Francophonie ne s'impliquent plus, avec la
juste persévérance (gratuitement
s'entend: c'est du bénévolat. Mot pas encore sorti du dictionnaire par
messieurs les académiciens; cela ne saurait tarder ? L'avenir le dira,
il dépend de nous...)
Le jour d'arrivée
des premiers visiteurs, une enveloppe m'attendait
avec une surprise réservée à tous les participants: Un harmonica gravé
pour le cinquantenaire de la SPAH! L'enveloppe contenait les derniers
détails à jour pour profiter au mieux de la convention, ainsi que le
badge qui donne accès à toutes les salles et qu'il est fortement
recommandé de porter visible en permanence. Le badge est précieux pour
les contacts, mais mène à des situations très amusantes surtout dans
l'ascenseur reconnu pour son extrême lenteur...
Premier
exemple: La
majorité du temps nous nous retrouvions à plusieurs dans le
grand ascenseur. Les conversations allaient bon train, chacun d'y aller
en disant d'où il venait. En gros chacun venait d'un état différent,
mais toujours des Etats Unis. Les regards se tournaient alors vers mon
badge, ce qui provoquait un silence très amusant un peu comme si E.T.
était parmi eux, mais parfois suivi de remarques très
sympas à l'égard de Parisssss, de souvenirs de tourisme, voire même de
nouvelles prises de contact qui en France seraient durables... Mais là,
à l'ouverture des portes de l'ascenseur, c'était un peu comme dans une
scène des "Men in Black" pour les connaisseurs (à
la poursuite de vilains E.T, vous savez etc...).
Point de flash à l'horizon, je ne me souviens de rien, si ce
n'est que la différence de culture à cela de perturbant, que cinq
minutes après, tout semblait oublié, comme si les échanges n'étaient
que
politesses, mais sans plus... En fait les relations sont très
démonstratives, sympathiques, mais en final semblent très artificielles
pour notre culture, au point d'installer un malaise, même pour les
britanniques qui sont anglophones (la
même langue rapproche)... Mais il faut être
conscient qu'on
est chez eux, prendre leurs habits (pour
la métaphore),
respecter l'hôte
bien sàre. Pour mieux comprendre un pays, une culture, il faut y vivre
et
apprendre à s'adapter... Finalement, il m'a semblé que les relations
les plus durables, qui mettaient le plus à l'aise, provenaient
de personnes qui avaient voyagées assez souvent hors des USA; j'avais
eu un
peu l'impression d'être perçu comme un danger extérieur par d'autres...
Pour rétablir une forme d'équilibre, je suis presque sàre que ceux qui
seront venus visiter Paris, en seront revenus conquis par la ville mais
pas par les locaux... A St Louis, il y avait un
docteur en médecine,
harmoniciste et vivant à moins de 20Miles, et qui s'est avéré super
accueillant et sympathique.
C'est son fils qui a brillamment aidé Michel Herblin avec sa
guitare... Pour ceux qui ont lu la seconde partie de mon article,
j'en reviens à David, le local qui m'avait accepté à sa table au BB's
Jazz, mais qui n'avait pas la chance d'occuper ses journées à la
convention, seulement ses soirées car il travaillait à l'usine le
jour...Le dernier soir, samedi, je lui confie ma gène vis à vis du
décalage relationnel par rapport à l'Europe et il me répond "Tu sais...depuis Mardi je
suis là tous les soirs jusqu'à la nuit...et en final tu es le seul que
je connaisse"!...
Deuxième
exemple: Le
samedi matin, dernier jour, à 8:30 les portes de
l'ascenseur s'ouvrent et face à moi "Charly McCoy et sa
femme"... J'entre en faisant mine de ne pas le reconnaître (peur
d'être lourd)
avec la formule classique réciproque "Hey! Bonjour, comment ça
va aujourd'hui?"...Lente
descente de l'ascenseur avec juste nous trois à bord. Je vois alors
Charly McCoy se pencher vers mon badge "Oh ! Vous êtes
françaiiiiis! De quelle parte de France ?" Nous avons ainsi
échangés sur neuf étages...Lui de me dire qu'il est un grand ami de
Jean-Jacques Milteau (je
le savais).
Le soir même je revois sa femme; elle se souvenait de moi, et j'ai
eu le plaisir de la faire rire en lui racontant ma première rencontre
avec
Charly McCoy à Vauréal, quand il m'a signé un autographe
pour...Patricia (le
prénom de sa femme, moi c'est Patrice).
A SPAH, la première
chose impressionnante est qu'il est impossible de
trouver un endroit sans harmonicas! Je n'avais jamais vu ça...Que ce
soit à l'extérieur, à l'entrée, dans le bar, dans les étages... NON
STOP! Il vaut donc mieux aimer l'harmonica, ou partir avant de
craquer .
La piscine de l'hôtel était assez populaire, car c'était le seul
endroit où la tête suffisamment profond sous l'eau, l'harmonica
s'arrêtait...sauf les graves genres Thunderbird! J'en viens à me
demander si l'augmentation des dauphins, baleines et autre cétacés
échoués sur les plages, ne seraient pas lié à une augmentation des
pêcheurs harmonicistes!... C'est que je dois vraiment aimer ce son, si
fasse à quelque harmoniciste connu (pas
français)
dont je ne donnerai jamais le nom et qui m'avouaient au petit déjeuner
en anglais (indice) que "M...de alors! Le petit
déjeuner, c'est sacré...ils pourraient au moins avoir la décence
d'arrêter pendant ce temps là ".
Si je me suis absenté de l'hôtel pour quelques petits déjeuners, en
compagnie des français et parfois de Roger Trobridge; pour ma part
c'était réellement pour savourer un endroit qui me rappelait un peu la
série "Happy days" dont je suis toujours fan...Chez Denise comme
l'appelait Michel Herblin...
Au premier petit
déjeuner, Steve Watne, un brillant harmoniciste de
Minneapolis s'installe à la table la plus proche de la mienne. Il en
vient vite à constater par mon badge que je suis français, et se
présente vite comme un ami de Jean Sabot (invité
par James Conway à SPAH l'année d'avant),
marié à une Bretonne. Un premier vrai échange sympa... Il y en a eu
d'autre bien sàrs, j'ai d'ailleurs récolté nombre de cartes de visites.
En tant qu'amateur, même en n'ayant un niveau très moyen, il est donc
tout à fait possible de commencer à faire des contacts
sympas...d'espérer échanger un jour, dans un domaine autre que le jeu
peut être, mais en rapport avec le développement de l'harmonica et
l'épanouissement d'harmonicistes, tout ce qu'un réseau permet de
faire...
Comment se passaient
les journées? Ceux qui vont à St Aignan, ou à Condat sur Vienne (une
date en 2014 si les bénévoles le veulent bien, merci à eux d'avance...),
ou à quelqu'autre rendez-vous d'harmonicistes qui proposent des classes
de maître se déroulant en parallèle quand elles sont nombreuses...Ceux
là savent à quel point il est difficile d'optimiser le séjour. A chaque
fois on regrette d'en rater une pour avoir été présent à l'autre. Et
bien à SPAH, c'est comme ça mais en pire... La caverne d'Ali Baba
! Sauf que vous avez les poches trop petites tellement il y a à prendre
ou apprendre...
Voyez plutôt le programme
2013 ICI.
Il y avait donc sept salles! L'une pouvait contenir plus de 500
personnes. Il fallait régulièrement choisir entre quatre à sept classes
de maître, ou plusieurs classes de maître et une série de concerts...
Deux projections de "Pocket Full of Soul" ont eu lieu ainsi que des
vidéos ramenées par Roger Trobridge. J'ai raté la
première de "Pocket Full of Soul" car j'étais chez Dennys avec les
Balland et
Michel Herblin et la seconde car en visite guidée "Downtown". J'avais
pourtant envisagé de profiter du moment pour interroger le réalisateur
du documentaire sur la pauvreté de ce qui se passait en Asie et en
Europe, en demandant quand serai tournée la suite...mais bon: Faute
d'avoir vu le film, je ne peux jeter de pavé dans la
marre...Cependant quelques spécialistes m'en ont parlé, ce qui me fait
dire: Super ! Mais vivement la suite !
A ce moment là il est probable que j'investisse dans les deux DVD ou
plus... L'Amérique du sud se porte super bien, en Europe voire déjà en
France on a largement
de quoi faire, et en Asie c'est énorme si j'en juge par
la représentativité et le niveau à Trossingen (Trossingen
c'est prêt de 3000 visiteurs)... Même avec le
programme, l'expérience était tellement intense, que je ne savais plus
où donner de la tête. Je débarquais au premier "Filisko Teach-In" dans
la salle de bal, et me retrouvais au milieu de nombre de tables
disséminées, avec ce qui ressemblait à des ateliers...Joe me sentant un
peu perdu vient vers moi et je lui dis "Hey Joe! Qu'est ce qu'il
se
passe ici? Je croyais que tu faisais une classe de maître" et Joe
Filisko de me répondre par un clin d'oeil en faisant apparaître une
feuille de sa veste, qu'il me donnait: Le programme des différents
ateliers proposés dans la salle, vaste programme !
Soudain j'entends dans mon dos "Heyyyy Patrice ! Nice to
see you
here"...Il
s'agissait de James Conway qui a laissé de superbes
souvenirs au festival de Condat, et qui est un maître de la musique
traditionnelle Irlandaise (sa
mère était d'ailleurs une chanteuse Irlandaise).
Je faisais le tour de la salle, ne sachant trop où m'arrêter tant le
programme était varié, assez rare et passionnant. En arrivant au coin
je reconnais Eric Noden
qui accompagne l'atelier Cajun! Une charmante américaine (conjointe
d'un harmoniciste)
m'amène une chaise pour m'inciter à rester, et la place juste à côté de
Jerry Devillier...
Je ne réalisais pas
sur le moment le cadeau qui
m'était fait! Mon meilleurs souvenir de SPAH je pense... Je me
retrouvais assis à côté de Jerry Devillier en personne, l'un des plus
grands spécialistes de la musique Cajun, très respecté au delà des
frontières: Un modèle! Jerry se tournait immédiatement vers moi en me
demandant si j'étais un "Pucker" ou un "Tongue Blocker"... Je lui
répondais que je savais un peu jouer en octave en bloquant des trous,
mais sans plus et si peu. De là tout s'enchaînait, il m'a appris le
morceau complet "J'ai
passé devant ta porte",
en moins de dix minutes, jusqu'à régler mes problèmes de rythme...J'en
culpabilisais un peu pour le chinois, l'australien, et les autres
autour de cette table que j'avais un peu l'impression de monopoliser.
Jerry Devillier de Louisianne, se met à chanter le morceau en français,
mais dans le français de mes grands parents (les
pays de la Loire), avec presque le même
accent, roulant fort les R... et Jerry L.
Moody (un
autre Louisianais)
se met aussi à chanter pendant qu'on joue...puis il se lève et fonce à
sa voiture pour y récupérer son accordéon Cajun...Inutile de vous dire
que j'étais au paradis, ou ce qui doit y ressembler. En se quittant,
Jerry Devillier m'a offert un CD de morceaux Cajun et un second pour
m'exercer, qu'il me fait promettre de garder pour moi... Dès ce
Mercredi, j'ai croisé des Louisianais,
qui me parlaient un peu en français pour faire plaisir, visiblement
satisfaits de voir que non seulement je comprenais très bien leur
français, mais que ça me touchait d'autant plus. Cela m'a d'autant plus
donné envie d'aller un jour en Louisianne...
Pour
ce qui est des salles réservées aux fabricants, Honher, Seydel, Suzuky
étaient représentés. Il y avait aussi des collectionneurs d'harmonica,
parmi lesquels l'association "Harmonica Collectors International". J'ai
sympathisé avec le président de cette association. Il m'a appris qu'un
français, assidu de Harmonicas de
France, l'un des rares que je voyais se déplacer à Liège comme à St
Aignan ou aux festivals de H2F, âgé, les cheveux blancs et long et qui
filmait tout, était membre de cette association... Je rajouterai son
nom ici quand je le retrouverai, il
est malheureusement décédé en 2011 je crois. Je me suis inscrit à
l'heure association pour leurs magazines, et les contacts et ils me
manifestaient leur grande joie en m'expliquant que je remplaçais notre
ami décédé, comme nouveau "Seul français" du club encore en vie!...
Comme je ne peux pas
m'étendre trop longtemps sur les concerts et
classes de maîtres, je privilégie ceux de Marko Balland et Michel
Herblin. Pour le reste je propose une palette de vidéos...
Marko a fait une
classe de maître sur l'amplification, assisté de
Robert Koch pour la traduction. Robert parlant un parfait anglais et
passant le principal de son temps avec les américains, il fait déjà
partie des meubles .
En 2012, Marko n'avait pas eu de chance avec la sono, qui n'était pas à
la hauteur du besoin. Cette année, tout s'est bien passé, les questions
pleuvaient... Marko avait aussi eu la bonne idée de distribuer des
feuillets avec photos, et qui résumaient le principal. Robert aidait
activement. La vidéo qui suit montre un petit extrait.
Quant à Michel
Herblin, c'est Robert Koch qui a été suffisamment
persuasif auprès du bureau de SPAH, et qui a fait tout le nécessaire
pour que Michel soit présent (Rien
que le voyage suffit à décourager SPAH...Pour y aller un artiste à
besoin de solide soutien... pourquoi pas les marques qu'ils "endorsent"
voire les amateurs et Fans en
France, juste une idée en l'air comme ça ). Connaissant la rareté
de la présence de Michel aux Etats Unis, et me doutant de ce qui
l'attendait (Les
harmonicistes auraient la mémoire courte ? Il me semble bien que ses
deux médailles d'or "de
le monde", Michel les a obtenues là bas).
Je me suis retenu jusqu'au dernier jour, de faire remarquer gentiment
que Michel avait largement les qualités pour mériter la grande scène,
voire même la scène du banquet final, le même soir que Charly McCoy et
Robert Bonfiglio... La grande salle qui lui a été prêtée n'était pas
assez remplie à mon avis, faute d'être connu par les américains. Il y
avait pourtant plusieurs grandes pointures dans la salle, PT Gazell,
Peter Madcat Ruth, Koei Tanaka, Filip Jers et j'en oublie... Le clavier
qui accompagnait Michel était un Jazzman, mais débarquait complètement
sur le répertoire de Michel, le contrebassiste était bon selon
moi...mais ils n'ont eu que une journée pour se préparer, juste
quelques heures de disponibilité des uns et autres... Michel, en plus
de jouer bien, devait gérer une situation extrêmement compliquée... A
la
fin du concert, la plupart des grands harmonicistes, se sont précipités
sur lui pour lui exprimer leur admiration; j'en ai même entendu un lui
dire "Non mais attends...Tu ne te rends pas compte Michel, tu es
vraiment un géant!"... Je pense que ici, on le sait, quelques semaines
plus tard, j'ai un peu "charrié" les américains sur HARP-L en leur
faisant remarquer qu'un peu plus d'ouverture ne faisait pas de mal, et
qu'il me paraissait regrettable que pour une fois que Michel passait
dans le coin, ils auraient du en profiter... Les réponses de leur part
allaient dans mon sens, et Winslow de dire que malheureusement, comme
toute association, c'est le budget qui fait défaut pour faire venir des
gens de loin; cependant à mon avis, un passage sur la scène de la salle
de bal eàt été méritée... A part ça SPAH est très bien, mais en
tant que membre de cette association depuis trois ans, pour la
signification de son acronyme, je les encourage à ne pas hésiter à se
tourner vers ce qui se passe hors des Etats Unis; à moins d'avoir mal
compris le but. Je suis juste un simple membre qui exprime un regret,
mais je pense avoir tout de même un certain recul pour m'exprimer
ainsi...
La classe de maître de Michel s'est très bien passée, et paraissait
révolutionnaire aux américains en comparaison avec ce qu'ils avaient
l'habitude de voire. Michel les a fait improviser hors des frontières
du blues, en faisant constater à certains d'autres horizons, comme ils
en témoignaient sur HARP-L. Côté matériel, la préparation de la classe
a été aussi un peu rodéo, mais en final, Michel a obtenu ce dont il
avait besoin de plusieurs personnes bien intentionnées.
Il y aurait tant à
dire, et l'article se déroule...Pour ne pas devenir
trop long, je parlerai juste de la venue de Charly McCoy, de la soirée
de clôture avec le banquet et le concert final, et enfin des "Jam
session" dont la plus folle reste probablement celle d'après banquet...
Charly McCoy est arrivé
le vendredi, et il a fait une classe de maître avec Buddy
Green (encore
un harmoniciste simple et sympa).
C'était plutôt une forme d'entretien où le sujet principal était
Charly. Les deux heures furent hilarantes, vraiment...mais je
constatais rapidement plusieurs signes montrant à quel point Charly
était iconifié par l'assistance. J'ai trouvé très humble et grande sa
réaction, après avoir manifesté une demi-seconde d'agacement au milieu
de l'entretien, du genre "Stop
maintenant! Faut arrêter les conneries les gars...Oui je suis un
harmoniciste qui marche bien, qui à le privilège d'être reconnu, mais
c'est beaucoup grâce aux producteurs, à ceux qui m'ont suivi et
soutenus pendant toutes ces années. Mais ne me prêtez pas des
attentions que je pense ne pas mériter plus que d'autres" (En
fait McCoy est bien plus qu'un harmoniciste, car il excelle autant à la
basse et nombre d'autres instruments...C'est Jacques, le patron du café
concert
Utopia qui me l'a confirmé)...
Les
Boeufs:
Ils avaient lieu partout en permanence! Les seuls vraiment organisés
étaient les "Boeufs circulaires" dans la salle de bal, tous les soirs
vers 21:00, organisés par Joe Filisko. Qu'on en prenne de la graine en
Europe! Tout le monde joue quelque soit sont niveau, mais à chacun son
tour. C'est le guitariste, acoustique (voire dobro) qui se retrouve au
centre du grand cercle et qui se déplace devant celui ou celle qui doit
faire son solo. L'esprit est très sympa, et vous en trouvez toujours un
qui ne semble pas savoir que la grille a une fin, et que au bout de
deux ou trois grilles, les sourires se pointent, ça commence à
charrier gentiment, en gros il faut laisser la place au voisin.
Ci dessous je montre
aussi une vidéo d'un boeuf improvisé le soir à
l'extérieur de l'hôtel, où on entend parfaitement Michel jouer, et la
dernière vidéo est durant le boeuf géant final à la sortie du banquet
de SPAH et du concert final de Charly McCoy...Bibi (pour vous servir),
apparaît à 2'21". J'ai des tas de vidéos comme ça, mais je me garde de
les mettre sur YouTube où il y a déjà pas mal de choix...
Les concerts furent
très variés...j'en ai loupé plein que je ne voulais
pas rater, mais tant de choix à faire entre passer du bon temps avec
les copains, et ne pas louper la classe de maître de tel ou tel...
Quelques concerts
Le
banquet concert ...final de la convention:
Le banquet est
réservé par courrier au moment de l'inscription, c'est là
que vous faites le choix des plats. Pas une mince affaire que de servir
480 convives! Et ce n'était pas de la cuisine "fast food", mais de bons
plats bien préparés...Le seul bémol: Si tu veux du vin, il faut te
l'acheter dehors, mais ils ont du bon aussi... Les mieux servis au
niveau placement de table sont les premiers inscrit à la convention (via
PayPal c'est le bon plan); cela décide aussi de
la visibilité sur le concert Final...Le
banquet est précédé d'un cocktail où on se retrouve à trinquer, avec
des gens auxquels on ne s'attend pas forcément, mais qui résume en gros
le capital de nouvelles connaissances, probablement durables, avec
lequel on repart...C'est ainsi que j'ai sympathisé avec David Naiditch,
un américain plein d'humour qui propose de superbes vidéos de ce Swing
Manouche dont il est fan...Super joueur!!! Il a fallu rajouter des
tables pour le banquet... l'explication venait de l'anniversaire des
50ans de SPAH!...
Pour finir, voici
trois dernières vidéos, dont l'intégration est désactivée sur demande (En
cherchant SPAH 2013 sur YouTube vous en avez des tas d'autre, plus
parlantes que mes discours).
Celle du milieu représente les prix donnés cette année, et qui avaient
donné lieu à quelques belles "engueulades" pendant un mois sur le forum
HARP-L (qui
n'est pas celui de SPAH, même si on pourrait le croire).
De toute façon, n'étant pas journaliste, c'est mon site, je dis ce que
je pense: je n'aime pas les prix !...Ils sont de nature à diviser les
musiciens au lieu de les rassembler, dans l'esprit de la musique...Si
au moins ils incitaient vraiment à faire mieux, pour la musique et le
plaisir des autres... La dernière vidéo est le concert intégral de
Charly McCoy. Croyez le bien, je n'en ai pas loupé une miette, aux deux
meilleures places de la salle (Merci
Winslow?)
avec Robert Koch qui me faisait justement remarquer notre chance. Sauf
que j'ai découvert à ce moment qu'une carte SD pouvait griller! Pas le
temps de remonter à ma chambre, tant pis pour l'enregistrement audio
qui m'aurait permis de mieux comprendre les blagues hilarantes de
Charly. D'ailleurs à un moment il me regarde dans les yeux, je vois un
petit sourire s'afficher et il nous raconte une histoire drôle qui pour
partie se passe en France (on
doit voir ça dans la troisième vidéo)...
Voilà... J'avoue que
j'ai écrit cet article en un temps records, bien
qu'il m'ait fallu des mois pour trouver la disponibilité nécessaire,
face aux priorités de mon engagement au regard de l'harmonica et de mes
partages... Si on était plus nombreux, j'aurais plus de temps pour
proposer plus de qualité...Désolé... Cet article m'était réclamé par
plusieurs personnes...mais je dois aussi parler de NHL Bristol et de
WHF à Trossingen, et j'ai un agenda à renforcer, pérenniser,
mondialiser (c'est
osé! Je vais tout faire pour...en étant positif c'est possible.Ah bas
le pessimisme rabat joie!).
J'espère vous avoir donné un peu envie d'aller à SPAH!
Je ne suis pas spécialement tendre parce que je suis très franc, et
exigeant... Mais globalement sachez le! Je n'oublierai jamais le super
accueil là bas, la présence des copains français, mais aussi de gens
comme Joe, James, Elizabeth, Eric, Roger, Ben, David (les deux), les
deux Jerry, JP Pagan, Winslow, Steve, Tom, mes copains et copines de
visite guidé de dowtown
le vendredi, tout ceux qui j'en suis sàre me seront de plus en
plus connus dans les années à venir...Je n'ai pas dit le dixième de ce
que j'avais à dire...A SPAH il y a essentiellement des américains du
nord, mais aussi du sud, des japonais,...c'est
international, mais ça manque de français .
Je vous indique ce
lien sur les photos que j'ai partagées sans tarder sur Internet: ICI
Ah si! j'oubliais...
Excellente année 2014 à vous tous et à vos
proches...plein de bonne musique, de préférence là où des copains se
démènent pour nous proposer des choses sympas ...