Ma première visite à « SPAH convention » : Les 50ans !... (2ème partie)
 (La 1ère partie est ici)


Cette partie parle plus du côté organisation du voyage, en prenant pour exemple le gars qui débarque pour la première fois aux "USA"...En espérant faire comprendre à ceux qui ont du mal à sortir des frontières françaises pour participer à des événements d'harmonica, qu'il n'y a rien de difficile au contraire, c'est de bons souvenirs qui restent et une satisfaction de repousser ses propres frontières.
L'arrivée aux Etats Unis ? Une première pour moi!... Je commençais par aller au point d'information, repéré lors de mes recherches Internet sur St Louis. J'indique d'ailleurs ici quelques liens qui m'ont bien servis à anticiper mon voyage (1 / 2 / 3 / 4 / 5)... Je devais optimiser le temps libre entre ce lundi midi et la convention qui commençait le mercredi. Traditionnellement la veille au soir, quelques locaux organisent toujours un concert, boeuf, pour faire connaissance, fêter des retrouvailles...
L'ascenceur grandioseA peine déposé à l'hôtel par la navette de la réception (gratuite et disponible 24/24), le temps tournait à la pluie, menaçant mes projets de visites de "Downtown" (le centre ville en Amérique du nord). Le plan était d'utiliser juste mes pieds et le métro depuis l'aéroport, le paquet de papiers donnés par la vieille dame du point d'information, et mon smartphone pour le GPS...
Dans le couloir de l'étage, je croise un premier gars, la cinquantaine et hop! Premier salut avec un harmoniciste local, satisfait de voir un étranger qui a fait un aussi long déplacement. Echange de cartes de visite: ça tombe bien je suis venu pour étendre un réseau...faire connaître mon site Internet en espérant développer l'agenda par pays, et sans doute autre chose par la suite... Bon, je comprends vite que mon anglais qui passe bien ailleurs va être un peu plus compliqué, mais c'est  pas grave...entre fans d'harmo ça passe forcément! La langue n'est pas tant que ça un problème, on pourrais faire sans, il ne faut pas que ça vous bloque...
Puis je découvre la chambre...Wouahhou! Ils ne se fichent pas de nous ! Deux lits ouf (je partage avec Ben Hewlett qui arrive demain soir)! Hyper confortables, et sans doute prévus pour trois ...  Puis la prise de courant: Heuuuu là contrairement à Bristol où il y a des prises pour tous les pays, mieux vaut un adaptateur US...en revanche la bonne surprise est que 110V 60Hz au lieu de 220V 50Hz n'est vraiment pas un problème tant pour recharger mon notebook que pour l'appareil photo ou le smartphone. J'avais prévu le coup, même une multiprise... Je vous raconte tout ça pour vous inciter à faire pareil , rien de compliqué (le seul truc c'est d'être libre, et avoir pu mettre assez de côté pour payer l'avion, comprendre un peu l'anglais)...
Le truc moins cool, est peut être de se retrouver dans une chambre avec une superbe vue sur son bureau en gros, ou ses clients: Les pistes de l'aéroport, mais super bien insonorisé. Grandiose en réalité, mais bon tout pour me rappeler mon travail (j'exagère...en fait j'ai trouvé ça marrant ).
Je profite d'une accalmie de pluie pour me lancer  à la visite de "Downtown"... Seul dans la navette pour l'aéroport, avec le chauffeur qui me raconte sont passage à Paris, visiblement pas rancunier de l'accueil parisien. Il me donne des tas de conseils, comme où prendre le métro, où descendre en revenant, comment ne pas me tromper de ligne en revenant, quel billet prendre pour profiter du séjour à moins cher, les trucs sympas à ne pas louper...En plus il me fait penser aux bluesmen de l'époque; si ça se trouve il joue de l'harmo,  il me file même son prénom ...
Le distributeur de billets, super simple même quand on ne lit pas l'anglais...A peine une heure pour rejoindre la station de la grande Arche que je suis pressé de voir !... Un voyage très intéressant, qui confirme des choses que j'imaginais sur les USA, voire les renforce...Mais je sais que pour bien comprendre un pays il faut y vivre, et je n'y ai pas vécu, pour cause: c'est mon baptême...
En fait de baptême, quitte à être la risée du lecteur, devinez où je suis allé en premier dés ma descente du métro ?!
Au bord du Mississippi, cela ne s'invente pas, un bateau à roue passait devant moi quelques minutes plus tard, j'ai plongé ma main dans les eaux du Mississippi comme si ça allait changer quelque chose...Un baptême quoi !...(Pour le fun...)

Je vous épargnerai les autres détails de la visite mémorable...Quelques minutes plus tard le ciel s'est miraculeusement dégagé, j'ai parcouru la ville un peu au hasard, mais j'ai surtout repéré l'endroit pour en profiter encore mieux le lendemain...un mardi ! En effet le mardi je devais viser juste pour arriver au plus tard à 18:30 au rendez-vous donné sur le forum HARP-L , et avant cela visiter les lieux "vitaux" comme Budweiser la plus grande fabrique de Bière des Etats Unis!... En France on a Astérix et la potion magique de Panoramix, et aux US ils ont Budweiser à l'eau filtrée du Mississippi... Quant à savoir si boire Budweiser produit à St Louis Missouri permet de jouer du blues mieux que tout barde français à la page 29 de "Astérix chez les Pictes"...Aucun chercheur ne s'est penché sur un sujet aussi chaud!  En résumé, les trolleys ne sont pas des "Sightseeing tour" mais juste des bus bien décorés qui s'arrêtent régulièrement proche d'endroits sympas à voir... Monter dans la grande arche ça vaut le coup, tomber un jour de grand match au stade c'est cool, la population dans le métro c'est instructif, Hannegans et la recette typique locale des raviolis gratinés c'est excellent: mon premier repas: Un vrai régal et pas si cher ! (Ils ne bouffent pas, ils mangent aussi comme quoi il ne faut pas généraliser!...). Il y a plein de choses superbes à voir, qui méritent d'arriver au moins quatre jours avant pour vraiment voir juste le principal !...Et ça vaut le coup, j'en ai loupé la moitié !!!...
BB's JAZZ et le train qui klaxone...Par contre côté tourisme parfois peu faire mieux au niveau indications, malgré les papiers de l'office de tourisme...J'ai eu du mal à trouver Budweiser (visite gratuite) et il m'a fallu traverser des quartiers qui rappelaient Strasky et Hutch, avec à tout moment Hugy les bons tuyaux qui en revanche n'était pas là pour m'orienter, tout comme le GPS de mon smartphone dont la connexion aux cartes était bloquée à l'étranger: Préférez les applications avec cartes "Offline" préchargées en France... J'ai bien fait 15km à pied (bonne excuse pour boire une p'tite bière... allez deux!). Pour le retour on m'a aidé en m'appelant un taxi histoire de ne pas arriver en retard à la Jam au BB's Jazz organisée par John Nemeth et le "St Louis Social Club", où devaient jouer Steve Baker, le trio HarpBeats, Winslow Yerxa (président de SPAH et auteur principal de l'harmonica pour les nuls), Koei Tanaka, Joe Filisko & Eric Noden, Michael Peloquin, Brendan Power, Jimi Lee, Brandon Bailey & une sélection de jeunes joueurs, Peter Madcat Ruth etc...

Le couple et l'arche, tout un symboleL'hôtel désert le Mardi matin, à peine quatre ou cinq harmonicistes et une guitare avec qui je partageais un boeuf sur les canapés du bar...Je m'attendais, un peu en avance à entrer dans un bar aussi désert et ma surprise fut grande contastant que la salle était comble! Le bareman sympa qui me voit dans l'embarras de savoir quoi consommer et où m'assoir me sort "tu serais pas français toi?"... Ce n'est pas que je fasse une fixation sur la nationalité, mais c'est marrant tout de même comment, où qu'on aille, on se fait remarquer à la dégaine... Il me dit en gros "essaie de trouver une place à une table, y en a bien qui vont te faire une place là bas"... Je me faufile dans la salle pour arriver juste devant la scène, on ne peux plus pret sur une table avec un gars, borgne en salopette, avec de gros verres, une longue barbe qui ressemble au père Noël, mais américain, super calme et tout seul on se demande pourquoi...Il m'accueille volontier à sa table.  On se présente.  Mon fort accent me trahit , mais j'ai comme l'impression que les seules choses qu'il sache de la France c'est que c'est très loin, et que son père y a débarqué un 6 Juin 1944... Le gars est très sympa, et bien que local il ne connait personne, mais j'en reparlerai dans le prochain article qui parle vraiment de la convention à l'hôtel pour clôturer mon compte rendu; C'est sans doute un des américains avec qui j'ai passé les moments les plus forts humainement, ormis mes copains Joe Filisko et James Conway bien sàr toujours bienveillants et Elizabeth Schulz que je ne tardais pas à retrouver, sans oublier les Louisianais. C'était surement lié à la simplicité et l'authenticité du gars, ses origines sociales et surtout la remarque qu'il m'a faite le dernier soir au bar de l'hôtel où il passait après sa journée de travail (suspence...)...
La soirée fàt un défilé incroyable d'harmonicistes que je ne voyais QUE sur Internet, des grands, des très bons et qui jouaient juste au dessus de moi...M'offrant un profil idéal pour les photos malgrés la salle sombre... Les gens du club de Jazz étaient tellement dépassés que j'attends toujours mon repas Cajun...j'ai juste payé l'entrée un pris dérisoire pour le spectacle... Ben galèrant suite à un avion super en retard...Je ne l'avais pas attendu pour y aller; j'avais bien fait. Je le retrouvais le lendemain matin, épuisé; Un taxi venu pour rien au club se faisait une joie de me ramener à l'hôtel à 2h du matin, à la place du client qui s'était fait la malle (hum...9h heure française...même pas touché par le décallage horaire) vu que j'avais laissé passer le dernier métro...
BB's JazzJe n'ai pas cherché à accoster Joe et Eric Noden, ni Brendan Power, les seuls qui me connaissaient sur place, ni Winslow qui par son rôle était à mon avis déjà suffisament sollicité, même si j'avais déjà échangé des messages sympas sur Internet... Je crois bien que j'étais le premier français sur les cinq présents par la suite. Je connais du monde, mais la timidité où une certaine discrétion n'accélèrent pas le développement d'un réseau de connaissance . C'est un avantage en final... Rien ne sert de se presser...Je suis d'accord quant au fait qu'il faille savoir rester humble...  Le principal  est de faire, et les liens qui peuvent se créer, se créeront naturellement, plus forts...seulement, il faut revenir... J'ajouterai que personne n'est indispensable, mais je pense réellement que tout le monde peut être utile, selon ce qu'il va faire. Pour moi la soirée présageait de ce qui devrait se passer durant la semaine: des tas de choses, mais surement peu de vraies rencontres...juste repérer, observer, comprendre la culture et le mode de fonctionnement local... Les vrais contacts devaient être plus du côté de ceux que je connaissais déjà depuis plusieurs années... Roger Trobridge, Ben Hewlett, les français: Michel Herblin, Marko Balland et sa femme, Robert Koch déjà bien connu là bas et dont l'anglais et le temps passé avec les américains favorisent le fait qu'il soit encore mieux intégré. D'autres passés avant y sont bien connus: je pense à Benoît Felten, Nicolas Fouquet dont je retrouvais des amis là bas avec qui j'allais passer de bons moment à discuter du sujet ...Les copains des copains ça aide à se faire remarquer et accepter, même sans rechercher à en profiter...

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