Les états unis, c’est
loin! Mes connaissances en géographie vous épatent hein ?!...
C’est pourquoi il m’a fallu quelques années avant de m’intéresser à
cette
association. C’est Nicolas Fouquet que je connaissais depuis peu qui a
accéléré
la chose. Nous passions des soirées entières, à
discuter harmo, réglages, artistes et experts de l’instrument.
Nicolas, qui
était déjà un maître du réglage d’harmonicas allait aux conventions de
la SPAH
et voyant mon intérêt, il essayait de me convaincre de l’y suivre (Il est plus connu que moi là bas, pas
par les moins connus).
Aujourd'hui il est d'une aide précieuse aux harmonicas Yonberg, et il
connait très bien aussi le matériel, les micros etc...Et c'est un
excellent joueur, mais qui reste discret!
Pour
moi,
qui avait déjà une idée de comment je voulais m’impliquer, l’urgence
était plus
de faire un état des lieux en France, en Belgique où j'ai commencé
l'harmo, tisser un réseau de
connaissances pas exclusivement dans le milieu de l’harmonica. Je
voulais apprendre,
tisser ce réseau indispensable pour aller plus loin,
communiquer, mais pas dans le désert… Le temps venu, pourquoi ne pas
aller chez nos voisins, commencer par le
Royaume Unis, faire connaissance, constater bien des choses que je
connaissais
en France, aussi des différences, continuer à tisser le réseau,
apprendre,
comprendre... D'autre qui m'ont devancés en voyageant, à la rencontre
des autres ne me contrediraient certainement pas concernant les
bienfaits de la chose: Benoît Felten (père de Planet
Harmonica), Jean Labre le créateur de "France Harmonicas" ou
encore Robert Koch (super blog
journalistique!)
grâce à qui les américains auront eu le plaisir de redécouvrir Michel
Herblin à SPAH cette année! Pour le reste, c’est le réseau qui fait
avancer les
choses...
Personne n’a besoin de personne, mais en réalité tout le monde à besoin
de tout
le monde, pourvu que chacun prenne du plaisir dans son intérêt pour la
musique
et les rencontres, les découvertes et l’enrichissement personnel que
cela
amène…
Je connaissais Roger
Trobridge
depuis 1998, date à laquelle Thierry Crommen m’avait parlé de lui,
alors que je
cherchais des infos sur l’harmonica sur Londres, où je venais de
m’installer en
expatriation. J’avais repris contact avec lui, ou l’inverse, car
sachant mon
intérêt pour l’harmonica en France il me posait souvent des questions
par
rapport à ça. Depuis j’ai fait trois visites au festival de la NHL, et
je
compte bien y retourner tous les ans, aussi parce que la première année
souvent, on découvre, la seconde on tâte un peu plus le terrain en se
faisant repérer comme quelqu'un qui revient (c'est important), les
années qui
suivent on commence un peu à faire partie des meubles (des habitués) et
on
commence réellement à tisser le réseau local.
Les 50ans de SPAH
représentaient
pour moi le moment ou jamais d’aller visiter les américains et SPAH.
Faut il y
voir un signe de destin, l’anniversaire devait se fêter à St
Louis : Une
ville fondée par des français, et vendue aux américains en 1803 par
Napoléon.
Le monument principal qui y est dressé par l’homme est la fameuse
« Gateway Arche » de 192m de haut, symbole de la porte vers
l’ouest,
pour le rôle majeur de cette ville dans la conquête de l’Ouest.
L’ironie du
hasard, est que pour moi, cette arche, c’est un peu le symbole de ma
conquête
de l’ouest… Ca tombe bien, l’année
prochaine
la convention aura lieu au même endroit…
En apprenant que j’avais
décidé
d’aller fêter les 50ans de la SPAH, Roger me proposait de partager les
frais
d’hôtel. Nicolas m’a mis en contact avec l’une de ses amies
d’Amérique,
habituée de SPAH pour me conseiller sur ce premier déplacement aux USA.
Elizabeth Shulz, que je contactais pile au moment où elle venait de
subir une
tornade qui avait causée des dommages chez elle, ne manquait pas malgré
tout de
prendre sur son temps pour m’envoyer plein de conseils et informations
concernant les bon plans avec l’hôtel; globalement je savais aussi
qu’il était
habituellement possible de partager une chambre à plus de trois…mais ce
n’était
pas le cas de l’hôtel de St Louis. Prévoyant que l’anniversaire des
50ans
allait provoquer un assaut de l’hôtel, j’avais réservé l’avion une
année avant
en visant les tarifs les plus bas, et mis un peu la pression pour qu’on
ait
bien une chambre à notre nom. Cela eu pour effet de créer une situation
un peu
compliquée au niveau du partage de la chambre, car en final je
partageais Ben
Hewlett (le nouveau chairman de la NHL), Roger se retrouvait seul;
j’étais à
même de partager avec Michel Herblin, mais j’avais déjà ma chambre
réservée par
Ben avec une nuit supplémentaire… Winslow Yerxa ("l'harmonica
pour les nuls", président de la SPAH etc...) croyant que je
partageais
avec Michel, était prêt à m’offrir une nuit.
Tous les ans cet événement
est
organisé d’une manière efficace… Dés le mois d’avril, ceux qui
s’inscrivent
(via PayPal pour ma part), reçoivent ce qu’ils appellent le
« Package ». Il s’agit d’une enveloppe contenant
le magazine de SPAH et les détails
connus de l’événement…tout ce qu’il faut savoir pour ne pas être pris
au
dépourvu, dont la possibilité de s’inscrire à des visites guidées
locales avec
les conjoint(e)s en places limitées…
Côté Visa, si on a un passeport électronique, un français doit juste
remplir
L'accueil aux états unis,
a été plutôt sympa...même les douaniers: l'un
d'eux me sort: Tu m'aurais pas dis que t'étais français je l'avais
deviné à ta dégaine man! Bienvenue...
Entre nous j'aurais pu me poser des questions, mais combien de fois
j'ai fait la remarque à des français en expatriation; je les
reconnaissais à leur "dégaine". Certains amis harmonicistes américains
sachant que je venais, ainsi que Nicolas, m'avaient recommandés de
laisser mes harmonicas en soute, car ça rendait les douaniers nerveux
(J'en ai encore fait
l'expérience en revenant de Bristol où ils ont
visiblement pris mes harmos pour des chargeurs d'arme à feu, ainsi que
à Dakar en 2010)... Je m'y suis de suite trouvé à l'aise. Dans l'aéroport,
à un point information désert, une personne agée adorable, m'a donné un
paquet de plans, conseils, etc...pour que je profite au mieux de mon
séjour...
La
'SPAH convention' met un point d'honneur à ne prendre que des hôtels
qui
proposent toujours un service gratuit 24h/24h de navettes entre
l'aéroport et
l'hôtel (qui n'est jamais loin).
Arrivé à la réception, je fut
acceuilli par une dame dont le beau frère était français, et qui
voulait absoluement
me montrer qu'elle parlait 'une petite peu' français...
Bon OK, mon américain est nul !!! Ou plutôt, ils sont tellement peu
habitués à voyager qu'ils comprennent très mal...Je n'ai aucun problème
avec mes amis britaniques ou australiens ou sud africains, mais avec
les américains ça a toujours été difficile... Mon teRRRRRible accent
bien français, y est pour quelque chose... Pas que je refuse de faire
l'effort, mais après St Léwwiiiiisss quand même hummfffff...
La suite du voyage, dans un prochain épisode. Ne vous inquiétez pas, ce n'est pas une reprise des feux de l'amour...Mon article devrait durer moins de 25ans, je prévois trois parties au plus: La découverte de St Louis, l'arrivée des festivaliers, le festival et mes premiers contacts, mon ressenti au milieu de tout ça...